Une thèse, une épreuve, une renaissance : mon histoire avec le doctorat en administration des affaires
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Une thèse, une épreuve, une renaissance : mon histoire avec le doctorat en administration des affaires

25 Jan 2021 41 vues 0 likes

Cet article retrace avec intensité et sincérité le parcours de l’auteur dans la réalisation de son doctorat en administration des affaires à l’Université Paul Valéry Montpellier 3. Porté par une profonde vocation intellectuelle et personnelle, le doctorat devient ici bien plus qu’un diplôme : une épreuve de transformation, une quête de sens, un chemin de solitude fertile, de dépassement de soi et de résilience.

Une thèse, une épreuve, une renaissance : mon histoire avec le doctorat en administration des affaires

Il y a des projets que l’on entreprend avec la tête : des choix rationnels, logiques, mûrement pesés. D’autres naissent du cœur : des élans sincères, des appels de l’âme, des intuitions brûlantes. Mais mon doctorat en administration des affaires, lui, je ne l’ai pas seulement porté avec ma tête ou mon cœur. Je l’ai mené avec tout ce que j’avais en moi. Avec ma foi, d’abord cette force invisible, mais indestructible, qui m’a soutenu quand tout semblait flou ou incertain. Cette foi en Dieu, en moi, en l’utilité de ma démarche, qui m’a donné la force de continuer même quand les ressources tangibles manquaient. Avec mes blessures, ensuite. Car on n’entre pas dans un doctorat sans bagage, sans histoire, sans cicatrices. Les miennes, visibles ou silencieuses, m’ont nourri. Elles ont fait de moi un chercheur sensible aux fragilités humaines, aux silences organisationnels, aux injustices voilées. J’ai écrit avec mes plaies autant qu’avec mes idées.
J’y ai mis mes rêves, aussi. Rêves de transformation, de reconnaissance, de contribution. Rêves de devenir un homme capable de faire la différence, non pas seulement par son intelligence, mais par sa capacité à éclairer, à structurer, à servir. Ce doctorat représentait bien plus qu’un titre : il incarnait un horizon personnel, une élévation intérieure, une réponse à une promesse que je m’étais faite depuis longtemps. Et puis, il y avait cette rage de prouver. Pas aux autres, mais à moi-même. À cette partie de moi qui, parfois, doutait. À l’enfant que j’ai été, trop souvent invisibilisé, marginalisé ou sous-estimé. Je voulais démontrer que la profondeur, la rigueur, la discipline, l’intelligence ne sont pas le monopole de certains milieux ou de certaines origines. Qu’elles peuvent naître aussi de l’adversité, de la persévérance, de la volonté pure.
Enfin, j’y ai mis ma capacité à ne jamais abandonner. Car ce doctorat, je l’ai porté comme on porte une mission. Je l’ai écrit en me relevant mille fois. J’ai avancé non pas parce que c’était facile, mais parce que c’était nécessaire. Parce que chaque obstacle, chaque moment de doute, chaque silence pesant m’a permis de m’élever, de m’affiner, de me rapprocher de ma vérité. Oui, ce doctorat n’était pas un simple projet académique. C’était une traversée. Une épreuve initiatique. Une reconstruction. Et si je suis allé au bout, c’est parce que j’y ai mis tout ce que j’avais en moi.

La graine d’un rêve
Tout a commencé par une intuition. Pas une idée vague, ni une ambition à la mode, mais une conviction profonde, enracinée dans mon être : celle que je pouvais et devais comprendre ce qui fait tenir ou chuter une entreprise, un projet, une vision. Ce n’était pas une curiosité académique comme une autre. C’était un appel intérieur, presque silencieux mais irrésistible. Quelque chose me disait que derrière les bilans financiers, les schémas d’organisation ou les tableaux de stratégie, il existait une vérité plus humaine, plus complexe, plus déterminante. Je voulais comprendre les logiques de décision, les dynamiques d’équipe, les raisons des échecs silencieux comme des succès éclatants. Je voulais comprendre le cœur vivant des organisations.
Très tôt, j’ai compris que l’administration des affaires n’était pas, pour moi, une simple discipline de gestion. C’était une clé. Une clé pour décoder le réel, pour accompagner le changement, pour rendre les entreprises plus humaines sans les affaiblir, plus efficaces sans les déshumaniser. C’était un outil de transformation, un levier de puissance constructive, un savoir à mettre au service de la société. Alors je me suis lancé. Avec une détermination tranquille mais absolue, j’ai cherché où incarner ce rêve. J’ai analysé, comparé, questionné. J’ai frappé aux bonnes portes. J’ai fait les choix qui m’ont semblé les plus justes. Et c’est ainsi que mon chemin m’a mené à l’Université Paul Valéry Montpellier 3, en France.
Ce lieu n’était pas qu’un établissement universitaire parmi d’autres. C’était, pour moi, le cadre idéal pour structurer une vision, poser des fondations solides, et entamer une aventure intellectuelle exigeante. Là, mon projet a trouvé une forme, un début, une direction. Ce doctorat n’était pas le fruit d’un hasard ou d’un caprice. Il était la continuité d’un rêve lucide, mûri dans le silence, né d’une volonté de comprendre pour mieux agir, et de servir par le savoir. Aujourd’hui encore, je me retourne vers cette graine originelle, cette flamme fondatrice. Et je sais qu’elle continue de brûler non pas pour moi seul, mais pour ceux que je peux éclairer à mon tour.

L’inscription : entre excitation et vertige
Je me souviens encore, comme si c’était hier, du moment où j’ai reçu ce courriel tant attendu. Il était banal en apparence quelques lignes administratives, une signature en bas d’un mail mais pour moi, il portait le poids d’un destin. Ce message, je l’ai relu plusieurs fois, les mains tremblantes, le cœur battant. J’étais officiellement inscrit en doctorat d’administration des affaires à l’Université Paul Valéry Montpellier 3. Ce n’était pas juste une confirmation universitaire. C’était une promesse silencieuse : celle d’un voyage intellectuel long, profond, exigeant. Celle d’un combat intérieur dont je ne soupçonnais pas encore l’ampleur. Et pourtant, au fond de moi, je savais : cette étape allait me transformer.
Il y avait une joie immense, bien sûr. Une fierté calme, celle de franchir une porte que peu osent ouvrir. Mais derrière l’euphorie se cachait aussi une inquiétude sourde, un vertige discret : allais-je être à la hauteur ? Comprendrais-je les codes ? Saurais-je porter cette ambition jusqu’au bout ?
Les premières semaines ont été un mélange d’émerveillement et de confrontation. Choisir un sujet n’est pas une simple formalité : c’est choisir un territoire à habiter pendant des années. Lire sans fin, passer d’un auteur à l’autre, construire des ponts entre des idées, reformuler, douter, recommencer… Le cadrage méthodologique, la formulation de la problématique, les échanges avec mon directeur de recherche tout cela m’a rapidement montré que je venais d’entrer dans un monde à part.
Un monde fait de rigueur, d’exigence, d’engagement total. Un monde où la liberté intellectuelle est immense, mais où chaque affirmation demande d’être justifiée, fondée, argumentée avec précision. J’étais à la fois fier, intimidé et avide de savoir. Mon esprit bouillonnait, ma curiosité était décuplée, mais je sentais aussi que ce chemin ne serait pas linéaire.
Et très vite, j’ai compris : ce parcours allait m’isoler. Non pas pour me punir, mais pour me révéler à moi-même. Car au fond, le doctorat ne forme pas seulement des chercheurs. Il façonne des êtres pensants, patients, affûtés. Il vous retire du tumulte pour vous rendre plus lucide, plus structuré, plus profond. Ce jour d’inscription n’a pas seulement marqué le début d’un parcours académique. Il a marqué l’entrée dans une quête personnelle, celle d’un homme déterminé à comprendre le monde, à s’y inscrire avec sens, et à bâtir des savoirs utiles, solides, vivants.

La solitude du chercheur
On en parle souvent. On la devine dans les discours. On la soupçonne dans les silences. Mais la solitude du chercheur, tant qu’on ne l’a pas vécue dans sa chair, on ne peut réellement la comprendre. Ce n’est pas une solitude sociale, ni une simple absence de compagnons de route. C’est une solitude intérieure, faite d’isolement intellectuel, d’heures qui s’écoulent dans une bulle où les autres n’entrent pas, où le monde semble suspendu. C’est ce moment où tu poursuis une idée que personne ne voit encore, un raisonnement que tu es seul à construire, seul à valider, seul à remettre en question.
Pendant des mois, j’ai travaillé dans un silence profond, seulement rompu par le bruit mécanique du clavier, les respirations étouffées de fatigue et parfois les soupirs du doute. Loin des projecteurs, loin des regards, j’ai fouillé des territoires théoriques où personne ne pouvait m’accompagner, parce que c’était mon chemin, mon sujet, ma responsabilité.
Il y avait des jours où le découragement planait comme une brume : quand les idées se brouillaient, quand les hypothèses ne tenaient plus, quand je doutais même de ma légitimité à écrire, à prétendre à ce titre. Et puis, il y avait ces nuits sans fin, où je réécrivais le même paragraphe dix fois, non pas parce qu’il était mauvais, mais parce qu’il ne portait pas encore ce “quelque chose” de juste, de vrai, de fort.
Il y a eu des périodes d’invisibilité sociale, où j’avais l’impression que tout continuait sans moi : les événements, les amitiés, le monde extérieur. J’étais là, en retrait du tumulte, enfermé avec mes livres, mes notes, mes idées inachevées. Il n’y avait pas de bruit. Mais il y avait une bataille.
Et pourtant, je n’ai jamais lâché. Parce qu’au fond de moi, il y avait un feu. Une voix. Un appel. Une certitude intime que ce chemin avait du sens, qu’il fallait aller au bout, qu’il n’y aurait pas de paix sans accomplissement. Ce feu m’a tenu debout. Il m’a fait résister à l’envie d’abandonner, il m’a fait croire que chaque jour, chaque ligne, chaque lecture me rapprochait non seulement de ma thèse, mais aussi de la version la plus profonde et la plus aboutie de moi-même.
Et c’est vrai. Car à mesure que j’avançais, malgré l’épuisement, je sentais en moi grandir la maîtrise, la rigueur, la clarté d’esprit. La solitude n’était plus une ennemie. Elle est devenue un laboratoire secret, une matrice de transformation. Là où beaucoup auraient vu un vide, j’ai découvert un espace sacré : celui où naissent les idées puissantes, les convictions solides, les maturités silencieuses. Oui, j’ai été seul. Mais je suis sorti de cette solitude plus riche, plus fort, plus vrai.

Le savoir comme arme et refuge
Ma thèse n’était pas qu’un exercice scientifique. C’était une école de vie. J’y ai appris la rigueur, la persévérance, l’art d’argumenter, de synthétiser, de démontrer. J’ai compris comment l’intelligence stratégique, la gouvernance, le leadership, l’éthique, la finance, la culture organisationnelle s’articulent dans la réalité du monde professionnel. Mais surtout, j’ai appris à me connaître. À canaliser mes forces, à transformer mes blessures en leviers d’analyse, à faire du savoir un outil de service et d’impact.

Le jour de la soutenance : la consécration
Et puis… le jour est arrivé. Le jour de la soutenance.
Après tant de mois de labeur silencieux, de nuits prolongées, de paragraphes réécrits mille fois, le moment tant attendu et tant redouté se dressait devant moi. Ce jour-là, chaque mot de ma thèse avait été relu, repensé, pesé. Chaque hypothèse, chaque schéma, chaque référence portait en elle une part de ma vie, de mon esprit, de mes combats.
Je suis entré dans la salle avec une émotion difficile à décrire : un mélange d’humilité et de puissance intérieure. Je savais que j’étais prêt. Pas dans le sens d’avoir tout maîtrisé, mais dans celui, plus profond, d’avoir assumé pleinement mon chemin.
Face au jury, je n’étais plus un simple étudiant. J’étais devenu un auteur. Un bâtisseur d’idées. Un chercheur avec une voix, une pensée, une posture. J’ai exposé mes résultats avec rigueur, passion et clarté. J’ai raconté l’itinéraire intellectuel qui m’avait mené là, les questionnements, les difficultés, les trouvailles. J’ai défendu mes choix méthodologiques, mes interprétations, mes contributions.
Les échanges ont été exigeants, mais justes. Les questions du jury n’étaient pas des pièges, mais des portes ouvertes vers le dépassement. Et à mesure que je répondais, avec assurance et profondeur, je sentais quelque chose se transformer en moi : une forme de reconnaissance silencieuse de ma propre légitimité.
Puis est venu ce moment suspendu, lorsque le jury s’est retiré pour délibérer. Le silence était lourd. Le temps semblait ralenti. Je me suis revu enfant, étudiant, jeune adulte, traversant des étapes, essuyant des échecs, tenant bon malgré les vents contraires.
Et quand les membres du jury sont revenus, que l’un d’eux a prononcé les mots tant espérés “Monsieur, nous avons l’honneur de vous décerner le titre de Docteur en administration des affaires...” ce n’était pas simplement une phrase officielle. C’était un frisson d’éternité, un point d’inflexion dans ma vie.
Je n’ai pas versé de larmes, mais en moi, tout pleurait de gratitude : pour le chemin accompli, pour les forces invisibles qui m’avaient soutenu, pour cette lumière intérieure qui n’avait jamais cessé de brûler, même dans les nuits les plus sombres.
Ce n’était pas une victoire égoïste, une récompense narcissique. C’était une consécration intérieure, la validation d’un long face-à-face entre moi et moi-même. La preuve éclatante que rien n’est impossible à celui qui persévère, qui croit, qui tient bon même quand personne ne regarde.
Ce jour-là, ma vie a changé. Non parce que j’avais un titre de plus, mais parce que j’étais devenu un homme capable de transformer l’invisible en réel, le travail en œuvre, la solitude en impact.

Et après ? Un nouvel homme, un nouvel impact
Le doctorat ne s’est pas contenté de me faire franchir un seuil académique. Il m’a reconfiguré en profondeur, comme on forge une lame à travers le feu, la pression et la patience. En refermant le dernier chapitre de ma thèse, ce n’était pas seulement un document que je terminais. C’était une version plus accomplie de moi-même que je révélais.

🔹 Sur le plan personnel, une métamorphose intérieure
Ce parcours m’a enseigné des choses qu’aucun livre ne m’avait apprises. Il m’a imposé une discipline mentale rigoureuse, un entraînement quotidien de l’esprit face à l’incertitude, au doute, à l’imprévisible. Il m’a appris à gérer le temps comme une ressource vitale, à structurer mes journées, à ne pas attendre l’inspiration mais à créer les conditions de sa venue.
J’y ai découvert la solitude fertile : celle qui, loin de m’isoler, m’a reconnecté à l’essentiel. Dans cette solitude, j’ai appris à me connaître, à m’écouter, à développer une autonomie intellectuelle solide cette capacité à penser par moi-même, à bâtir un raisonnement, à défendre une position, même lorsqu’elle est minoritaire.
J’en suis ressorti plus résilient, plus calme, plus profond. J’ai appris la patience face au long terme, le courage face aux difficultés, et surtout, j’ai développé une foi inébranlable en ma propre capacité à aller jusqu’au bout. Cette transformation intérieure vaut plus que n’importe quel titre : c’est une élévation silencieuse, mais irréversible.

🔹 Sur le plan professionnel, une nouvelle stature
Le doctorat m’a également doté d’une crédibilité nouvelle. Je ne suis plus perçu seulement comme un professionnel compétent, mais comme un penseur, un analyste, un bâtisseur de sens. Ma parole porte davantage. Mes analyses sont plus fines, plus structurées, plus éclairées par des années de travail méthodologique, de lectures critiques, d’expériences croisées.
J’ai acquis une profondeur de vision qui me permet de comprendre les organisations au-delà des apparences, de saisir les dynamiques invisibles qui les traversent, et de proposer des stratégies alignées sur l’humain autant que sur la performance.
Aujourd’hui, je parle aux dirigeants, aux décideurs, aux institutions, non plus avec le regard de celui qui cherche sa place, mais avec la légitimité d’un homme de science, de terrain et de mission. Je ne suis pas seulement un docteur en administration des affaires : je suis devenu un acteur de transformation, capable d’apporter des solutions, de poser les bonnes questions, et d’inspirer des choix durables.
Ce doctorat, en somme, a été une rampe de lancement vers une vie plus haute, plus utile, plus alignée. Il m’a permis de relier savoir, impact et vocation, et c’est cela, le vrai diplôme : la capacité d’agir en conscience, avec clarté, humilité et puissance.

Conclusion : de la douleur à l’honneur
Faire un doctorat, ce n’est pas seulement produire une thèse. Ce n’est pas uniquement accumuler des lectures, rédiger des chapitres, ou répondre à un jury. Non. C’est avant tout se forger de l’intérieur, traverser ses propres ténèbres, remettre en question ses certitudes, et se dépouiller de tout ce qui n’est pas essentiel. C’est accepter de plonger dans la complexité, de douter, d’échouer parfois, puis de recommencer. C’est apprendre à se taire quand le monde ne comprend pas votre isolement, à persévérer quand la reconnaissance se fait attendre, à trouver de la lumière dans la rigueur, et du sens dans l’effort.
Il y a eu des moments de douleur, de découragement, de silence profond mais aussi des instants de clarté, de joie intellectuelle pure, de petites victoires invisibles, mais fondamentales. Ces moments-là, personne ne les voit. Mais c’est là que l’on devient docteur bien avant le jour de la soutenance. Aujourd’hui, je ne porte pas ce titre uniquement comme un accomplissement académique. Je le porte comme un serment silencieux. Celui de mettre cette expertise au service de quelque chose de plus grand que moi : les entreprises, les institutions, les jeunes chercheurs, les décideurs en quête de sens. Ce doctorat est devenu un outil pour servir avec rigueur, transmettre avec humilité et transformer avec intelligence.
Car si la thèse m’a enseigné quelque chose de fondamental, c’est que le savoir véritable ne sert à rien s’il ne descend pas de sa tour pour rencontrer le réel, éclairer les choix, soutenir les autres, et inspirer le changement. Mon doctorat en administration des affaires est donc bien plus qu’un diplôme. C’est une renaissance intellectuelle et spirituelle, une preuve vivante que l’endurance peut accoucher de grandeur, et un appel silencieux à rester debout, responsable et utile, dans un monde qui a tant besoin de sens, de vision et d’audace.

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